Contraceptifs : Toutes les femmes peuvent-elles les utiliser ?
Article du médecin dans ONMED.GR
Les contraceptifs sont des préparations hormonales qui agissent principalement en empêchant l’ovulation en inhibant la production de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et de l’hormone lutéale (LH). Ils peuvent également rendre la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes et réduire la réceptivité de l’endomètre lors de l’implantation.
En quoi consistent les contraceptifs ?
Les contraceptifs sont généralement composés d’un œstrogène et d’un progestatif. Au fil des ans, des modifications importantes ont été apportées à la formulation afin d’accroître la sécurité et de réduire les effets secondaires. L’œstrogène le plus courant dans les contraceptifs hormonaux combinés est l’éthinylestradiol et, en fonction de la dose d’œstrogène contenue, ils peuvent être classés en contraceptifs “à forte dose” (50 μg ou plus), “à dose modérée” (30-35 μg) et “à faible dose” (15-20 μg). Les données de la littérature montrent une plus grande sécurité de 20 mcg par rapport à 25, 30 ou 35 mcg d’éthinylestradiol et pour cette raison, il est généralement recommandé de commencer le traitement avec des contraceptifs œstrogéniques à plus faible dose. En ce qui concerne les progestatifs, il existe plusieurs générations de progestatifs, ceux de la troisième et de la quatrième génération ayant une activité androgénique et des effets secondaires moindres que ceux des générations précédentes.
Les contraceptifs sont-ils destinés à toutes les femmes ?
La contraception hormonale peut être délivrée en toute sécurité après avoir pris connaissance des antécédents médicaux de la patiente et mesuré sa tension artérielle. Les facteurs importants à vérifier sont l’hypertension, le diabète, la thromboembolie, la migraine avec aura, le cancer du sein, etc. Aucun test supplémentaire (par exemple, un test de thrombophilie) n’est nécessaire chez les femmes qui n’ont pas de maladie sous-jacente. C’est pourquoi il est important que les contraceptifs soient administrés sur recommandation du médecin traitant. https://46d3207e61a6e41bcbb9b8492b6357d0.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html
Y a-t-il des effets secondaires ?
En général, non. Cependant, certaines femmes peuvent ressentir une sensibilité des seins, des nausées et des ballonnements au début du traitement. Ces symptômes disparaissent toutefois rapidement en l’espace de trois mois. Il n’existe aucune preuve que les contraceptifs provoquent une prise de poids.
Bibliographie
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Biographie
Panagiotis Drakopoulos est un gynécologue-obstétricien spécialisé dans l’étude et le traitement de l’infertilité et de la reproduction assistée. Elle a obtenu son diplôme avec mention à la Faculté de médecine de l’Université d’Athènes et s’est spécialisée en obstétrique et gynécologie (FMH) aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en Suisse. Il s’est spécialisé pendant plusieurs années au Centre de médecine de la reproduction de l’Université de Bruxelles (CRG, UZ Brussel), et depuis 2019, il est professeur à l’Université. Il est reconnu comme spécialiste en médecine de la reproduction par l’ESHRE (European society of Human Reproduction) et l’EBCOG (European Board and College of Obstetrics and Gynecology).
Drakopoulos est l’auteur de plus de 80 publications dans des revues internationales renommées et est invité chaque année à participer à de nombreuses conférences internationales sur la fécondation in vitro. Il participe en tant qu’examinateur aux revues les plus importantes dans le domaine de l’infertilité (Lancet, Human Reproduction update, Human reproduction, Fertility and Sterility, etc.) Il s’intéresse principalement à l’endocrinologie de la reproduction et aux stratégies visant à améliorer les résultats des patients qui répondent mal aux traitements. Ce qui le caractérise, c’est l’attention qu’il porte à “l’être humain”, son approche de la médecine individualisée et l’application d’une médecine fondée sur des données probantes.
Site web : drakopoulos-ivf.gr